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J’ai une excellente nouvelle : si vos portraits de Johnny Depp finissent toujours par ressembler à de vagues profils de caniches asthmatiques ce n’est PAS parce que vous êtes nul en dessin! Non, c’est juste que vous vous trompez de cerveau. Bonne nouvelle, hein ?

  Selon Betty Edwards, auteur du livre très populaire Dessiner grâce au cerveau droit, les difficultés rencontrées par les “mauvais dessinateurs” viennent du fait qu’ils mobilisent inconsciemment l’hémisphère gauche du cerveau (liée à l’analyse et au langage) plutôt que le droit (lié au spatial et au global). Or pour faire un dessin réaliste, on a besoin de la perception spatiale et globale d’un objet sans entrer dans une pensée rationnelle.

   L’idée c’est donc de mobiliser les capacités innées du cerveau droit et de les entrainer au maximum. “Bon c’est génial”, me direz-vous sans entrain, “mais comment on fait pour réveiller le cerveau droit ?”. Et bien il s’agit d’apprendre à observer un objet de manière neutre à partir des éléments suivants : les contours, les espaces vides, les angles, les rapports de proportions et les ombres. Bref plutôt que de dessiner “la barbe envoutante de Johnny”, s’appliquer à reproduire sa forme globale triangulaire, son ombre plus prononcée à gauche qu’à droite etc… C’est moins sexy, mais c’est terriblement plus efficace.

Exercice : On vous déconseille de commencer par Johnny Depp mais plutôt par un objet du quotidien. Prenez le premier objet qui se trouve devant vous et renversez-le (si c’est votre tasse de café, merci de la terminer avant). De cette manière, vous désamorcez votre connaissance “cerveau gauche” de l’objet et vous êtes plus à même d’observer l’objet de manière neutre. Regardez ces formes générales, les rapports de proportions, l’intensité des ombres, et, patiemment, calmement, rapportez les sur votre feuille.

De nombreuses études prouvent également que cet état d’observation non rationnel se rapproche de la méditation… donc en plus de progresser en dessin, vous vous faites du bien ! On a tout gagné.

Le fait de se servir du cerveau droit suscite une légère modification de l’état de conscience : une sensation d’intemporalité et de “communion” avec l’oeuvre, un sentiment de confiance et l’absence d’anxiété.

Betty Edwards

Référence : Pour aller plus loin, on vous conseille de lire Dessiner grâce au cerveau droit de Betty Edwards (ré-édité en français pour la 4ème fois en 2014) et vous entraîner grâce à son livre d’exercices.

   

Faites l’exercice est mettez le résultat dans les commentaires !